Le coup droit d’attaque
L’évolution de la technique du tennis à travers l’histoire a privilégié l’utilisation du coup droit en phase offensive. En effet, il est de nos jours l’arme principale, avec le service, chez la majorité des joueurs de haut niveau. De plus, sa spécificité technique en fond à tout niveau et tout âge l’un des coups les plus simple à effectuer. Ainsi, à travers cet article nous allons étudier les différentes étapes nécessaires à la réalisation d’un coup droit d’attaque efficace. Sa parfaite exécution implique de la part d’un joueur d’utiliser deux éléments essentiels. Le mental (cerveau) qui l’aidera à choisir la bonne intention de jeu et de déterminer dans quelle zone du terrain il va diriger sa frappe. Puis le corps physique qui grâce aux membres inférieurs, le tronc et le bras (droit ou gauche) va permettre au joueur d’avoir le timing et la puissance nécessaire pour mettre son adversaire hors de portée de la balle.
La prise d’information
Cette phase est très importante car il en découlera la qualité du résultat attendu. En effet, de nombreux joueurs ont du mal à déterminer quel type de balle attaquer. Tout d’abord, il est important de garder en tête une intention de jeu offensive afin de se tenir prêt à avancer dans le court dès que l’opportunité se présente. Le regard, porté sur la balle avec insistance dès l’impact dans la raquette adverse, est déterminant dans la prise de décision car il indique au joueur ou se trouve son adverse, la vitesse et la trajectoire de la balle. Ainsi, une attaque de coup droit s’effectue généralement lorsque la balle est dite courte, avant les 18 mètres et plutôt lente suivant les capacités techniques de la personne l’exécutant.
Les zones de jeu à favoriser pour un coup performant
Après avoir détecté quelle balle attaquer le joueur choisit en un temps très bref la zone dans laquelle il souhaite l’envoyer. Deux options s’offrent donc à lui : croisé, pour plus de sécurité, ou long de ligne. Une fois la direction déterminée d’autres éléments tels que la longueur, la hauteur, la vitesse et l’effet de la balle sont à notre disposition pour atteindre la zone idéale. La notion de sécurité est une composantes à garder en tête dans le but de limiter le nombre d’erreurs. Un joueur peut donc être offensif en gardant une marge de sécurité. La zone de jeu influencera aussi le placement à la suite de la frappe, qui est déterminé en fonction de la zone choisie.
Une préparation précoce (early opening)
La préparation du geste s’effectue au moment où le joueur adverse frappe la balle. Une fois de plus, l’intensité du regard porté sur la balle se révèle importante pour être dans le bon « timing » et avoir un plan de frappe avancé. Ce dernier permet de contrôler et diriger la balle dans la zone souhaitée. L’utilisation du tronc (buste) et des bras lors de la rotation des épaules permettent d’utiliser l’élasticité du corps pour libérer l’énergie emmagasinée à la frappe. En effet, en début de préparation la main libre joue un rôle important pour orienter les épaules de profile et avoir un bon équilibre (point de fixation pour lancer le bras vers l’avant). L’amplitude du geste et le relâchement du haut du corps durant cette phase favoriserons une accélération de la raquette suite à la mise à niveau. Une notion technique très importante pour le jeu offensif.
Le mouvement vers l’avant et le placement
Grace à ses membres inférieurs le joueur projette son corps rapidement et de façon explosive vers l’avant. L’objectif étant de gagner du temps sur l’adversaire. Sa course est composée au départ de grands pas puis de plus petits pas pour ralentir. Ses petits pas appelés pas d’ajustement jouent un rôle essentiel pour être à bonne distance de la balle et en équilibre lors du placement. Au moment de se placer les deux pieds sont bien ancrés au sol, le buste gainé et les yeux fixés sur la balle. Le joueur adapte son placement en fonction de la hauteur, la vitesse et l’effet de la balle. Un placement de qualité permet par la suite à celui-ci d’utiliser pleinement la puissance de ses membres inferieurs pour transférer son poids tu corps, générant la puissance nécessaire pour accélérer la balle.
Les différents types d’appuis
Lors du placement le choix de l’appui peut parfois s’avérer compliqué. L’appui ouvert est régulièrement utilisé pour attaquer les balles avec un rebond haut car il favorise la projection du corps vers l’avant à l’impact de la balle. De plus, l’angle de séparation épaules/hanches, étant plus grand qu’en appui en ligne, permet au joueur d’utiliser l’élasticité de son corps afin de frapper la balle à vitesse élevée. L’appui en ligne donne de la stabilité et du contrôle. Il est généralement employé pour attaquer les balles basses ou long de ligne. Quel que soit l’appui il est recommandé d’avoir un ancrage au sol fort avant la frappe pour générer un maximum de puissance.
Le moment de frappe
Le moment de frappe est l’instant durant lequel la balle rentre en contact avec la raquette. En phase offensive cela doit s’effectuer le plus tôt possible afin de gagner du temps sur l’adversaire et le mettre hors de portée de la balle. Le choix des zones de jeu seront donc plus sécuritaires en frappant la balle tôt. On parle de prise de balle montante pour un rebond haut avec une hauteur de frappe entre la hanche et l’épaule. Lorsque la balle est basse, sous le niveau de la hanche, une accélération de l’avant-bras/poignet est nécessaire dans le but de faire passer la balle au-dessus du filet à grande vitesse.
Pour conclure, un coup droit d’attaque se réalise souvent de façon instinctive. En effet, la vitesse d’exécution ne permet pas de réfléchir à tous les points techniques et tactiques cités précédemment. Pour que cela devienne automatique, et donc plus efficace, la répétition de ce mouvement à l’entrainement est nécessaire. L’accélération de la vitesse du jeu ces dernières années pousse les joueurs à se concentrer davantage sur cette phase de jeu et les automatismes requis pour sa parfaite réalisation.