Bien se connaître pour améliorer ses forces au tennis
Savoir de quoi nous sommes capable, nos forces mais aussi nos faiblesses dans les différents aspects qui composent notre environnement tennistique et qui nous permettent de faire des choix adaptés, de dresser des plans de match plus justes, d’être meilleur et plus efficace. Mais aussi de savoir qui nous sommes dans la vie, en dehors du court. Quelle est notre véritable personnalité ? Comment réagissons-nous face aux diverses situations de la vie en générale ? Un joueur est sur un court de tennis exactement tel qu’il est dans la vie.
« Bien connaître mes forces » oui, mais « Bien connaitre mes faiblesses », pourquoi ? Connaître ses faiblesses c’est avoir une force supplémentaire dans son arsenal. Nous avons donc besoin au final, pour être performant sur le court, de juste bien nous connaître dans l’ensemble de nos interactions avec la société, ses évènements, notre cadre familial et le milieu sportif.
Comment apprend-t-on à bien connaître ses forces ?
Bien connaître ses forces c’est d’abord bien se connaître, savoir qui on est, ou du moins penser le savoir. Mais pour réaliser cette véritable introspection, le savoir, les nombreuses connaissances scientifiques mais aussi toutes celles apportées par les spécialistes des domaines que vous estimerez pouvoir vous nourrir d’informations essentielles, peuvent permettre de vous servir de références et ainsi la faciliter.
L’apprentissage de la connaissance de soi
Etape 1 : Introspection
Il est nécessaire d’avoir son propre œil extérieur sur l’ensemble des expériences que l’on vit. Etre capable d’avoir un auto-feedback sur ce que l’on vient de vivre, de faire, de subir, de partager, d’engendrer, de créer, de donner… Identifier les bonnes et les mauvaises expériences. Différencier celles qui vont vous faire avancer de celles qui vont vous faire reculer ou stagner. Savoir apprécier les personnes qui vont vous accompagner positivement, et celles qu’il vous faudra remercier, poliment, et qui ne vous feront que perdre votre temps. Car le temps, c’est la clé. La vie sportive et « tennistique » de haut niveau, celle où vous disposez de tous vos moyens et que vous cherchez le dépassement de vous-même, est vraiment trop courte. Une carrière de joueur est toujours trop courte lorsque l’on cherche sans cesse à être meilleur le jour d’après que le jours d’avant.
Aussi, faut-il apprendre à être efficace dans ses choix, à gérer ses rencontres, évaluer, trier, choisir, agir et avancer. Avancer avec les bons choix, accepter les moins bons, et rebondir.
Etape 2 : Etre assoiffé de savoir en général
S’intéresser, être curieux, connaître les théories, lire, parcourir, se donner les moyens de maîtriser certains sujets, de découvrir de nouveaux horizons… Si l’on se replace dans l’environnement tennistique, avoir un œil extérieur sur mon tennis et acquérir du savoir autour de tout ce qui pourra m’aider à devenir un meilleur joueur. Ce savoir supplémentaire que l’on se donne la chance d’acquérir va nous faire gagner du temps.
Comment élaborer mes forces et améliorer l’efficacité de mon tennis ?
Evaluer mes motivations
Quelles sont mes motivations ? Pourquoi passe-t-on, autant de temps à répéter inlassablement des petits exercices ? Pourquoi organise-ton toute sa vie autour de ces tâches, efforts, au point d’en oublier certains plaisirs de la vie ?
Evaluer les raisons qui vous motivent est très important pour être performant à long terme.
Connaître les enjeux du jeu tennis
Il faut aussi comprendre les enjeux de ce sport, si particulier, tant dans les plaisirs qu’il peut procurer que dans les frustrations qu’il engendre. Comprendre qu’il est si complet, qu’il faut maîtriser une technique très complexe. Frapper avec un objet, long, cordé, léger mais pas si évident à manier. Bouger, être en mouvement et en même temps frapper dans une zone délimitée. Réagir face à un adversaire et faire ses choix de coups en une fraction de seconde. Comprendre qu’il faut être fort physiquement, endurant, résistant, explosif, rapide, souple, coordonné, relâché. Comprendre qu’il faut être robuste mentalement, avoir de vraies motivations, accepter l’échec et ses frustrations, jouer contre son adversaire et pas soi-même, maîtriser ses émotions, être conquérant, avoir un mental de guerrier, être confiant, être intelligent sur le court, faire les bons choix avec ses forces et ses faiblesses du jour et celles de son adversaire. Comprendre qu’être un joueur de tennis, c’est être avant tout un joueur. Le tennis est un jeu dont il faut connaître les règles, les finesses, les vices, intégrer les aspects tactiques, créer les bons réflexes, les bonnes habitudes et en jouer avec instinct. On ne sait jamais si l’on dispose de toutes ces qualités et jusqu’où on peut les maîtriser lorsque l’on commence. On se lance dans le vide en quelque sorte. Ou alors on fait preuve d’une confiance aveugle. On ne sait jamais si notre caractère et notre personnalité sauront relever les innombrables défis que ce jeu nous propose.
Le travail avant tout
La valeur de « travail » est une force dans votre personnalité qui permettra d’en engendrer tant d’autres. Développez votre potentiel et vos futurs atouts dans le jeu en travaillant plus que les autres. Répétez sans cesse vos enchaînements, vos gammes jusque dans le moindre détail. Soyez perfectionniste et recherchez le détail qui fera qu’un coup deviendra une arme.
Comment détermine-t-on que nos forces existent bien en tant que telles ?
La victoire
Gagner plus souvent que perdre, car la défaite fait partie du jeu, voilà ce qui prouvera la véritable existence de vos forces.
La victoire elle seule nous permet de savoir si les connaissances que nous avons de nous ou du jeu constituent de véritables forces. Alors oui, on peut aussi imaginer que certaines de nos forces soient quand même réelles et prouvées, malgré la défaite de temps en temps. Car malgré tout, il se peut que les forces de nos adversaires soient de temps en temps supérieures aux nôtres. Ou alors que nous n’avons pas su les exprimer totalement à instant donnée, au cours d’un match. Soit parce que la « forme » du jour était moindre, soit parce que l’adversaire a su les déjouer et imposer les siennes. Et qu’ainsi, elles n’ont pas eu l’impact habituel qu’elles ont ou peuvent avoir dans la majorité des cas.
Notre croyance propre
Si la victoire est le révélateur concret de ce que peuvent être nos forces dans le match et le duel avec nos adversaires, la croyance d’avoir des forces peut permettre d’être aussi un vecteur de performance.
Croire en ses forces, croire en soi, c’est avant tout savoir que l’on s’est donné les moyens de les construire. C’est avant tout construire des bases à cette confiance dont a tant besoin un joueur pour réaliser des performances et des exploits.
Au-delà des forces tennistiques pures (techniques ou physiques), la première force dont vous devez faire preuve est celle de comprendre que les forces du jour seront sans doute différentes de celles espérées ou bien de la veille ou même du matin. Celle-ci doit être inscrite dans le marbre pour chaque match que vous jouerez. Et elle a un poids immense. Le début de match est un moment décisif dans l’établissement d’un certain équilibre entre les forces d’un joueur et son adversaire. Cet équilibre évoluera d’ailleurs sans cesse, plus ou moins, au cours du match. Il s’agit donc de préparer un plan de jeu pour faire en sorte d’imposer ses forces. Certaines seront sans doute absentes, d’autres répondront présentes au-delà de vos espérances. Il faudra faire 2, 3, voir 10 plans sans doute, mais ne doutez pas que chaque expérience de match sera unique. Alor sachez profiter de chacune d’elle, gardez en mémoire ce que chaque match vous aura obliger de faire ou de ne pas faire. C’est ce marathon d’expériences qui saura au final donner un socle et une vérité à vos forces. Rappelez-vous, la principale force qui vous permettra d’être performant, c’est l’humilité de comprendre le caractère instantané et fluctuant des sensations ou de nos représentations de celles-ci, de ce « matériel » tennistique, jamais acquis, mais jamais perdu à la fois.